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guillaumecolin

Message d'introduction

Dernière mise à jour : 30 mars 2020


Vous êtes joueur? Vous recherchez l’adrénaline des gros pots ? Les bad beat ne vous font pas peur ?

Alors vous allez aimer la transition écologique, et vous en deviendrez même acteur, ou joueur dirons-nous pour la métaphore qui suit.

Nous sommes au Rio à Las Vegas, symbole s’il en est de notre époque ; la clim’ tourne toujours plus vite, le soleil à l’extérieur est lui toujours plus chaud.

Assis à une table de poker géante, deux camps s’affrontent, pas forcément ceux auxquels on pense au premier abord. Oubliez les méchants (pétroliers ? politiques ? économistes ?) face aux gentils (écolos ? consommateurs ? ingénieurs ?).

La situation est trop complexe, chacun a sa part de responsabilité.

Non, à cette table finale du Main Event, l’Homme, raisonnable et modeste, affronte en heads up, les yeux dans les yeux, une autre version de lui-même, on l’appellera Tyler, insatiable et incapable de se remettre en question.

Si le second gagne, les deux perdent, drôle de paradoxe.

La transition écologique est la stratégie, la seule, à même de résoudre ce paradoxe et faire sortir l’Homme de sa schizophrénie.

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Trêve de métaphore.

Cette transition est un succès, et alors nous vivrons certainement dans des sociétés plus résilientes, égalitaires, justes, soutenables ; c'est un échec, alors l’empreinte écologique reviendra "de force"1 à un niveau standard, et les conditions de vie sur Terre, en particulier pour l’Homme, deviendront certainement très rapidement –dès la phase de transition, et pendant longtemps –par suite des bouleversements écologiques enclenchés- insupportables pour quelques milliards d’humains.

La transition écologique, c'est une occasion unique, celle de reprendre en main notre destin, de faire sortir nos sociétés actuelles de l'impasse dans laquelle elles se trouvent... et aussi une vraie chance de donner un sens à sa vie, à son travail, à un moment où on a justement parfois l'impression d'en manquer.

C’est un projet de société, mobilisateur sur plusieurs décennies, peut-être le seul pouvant nous redonner de l’espoir. Nous, qui sommes de plus en plus divisés, tantôt autistes et apathiques, tantôt désemparés et prêts à voter comme des "cons ", comme on aime si bien le dire.

Aussi faut-il s'accorder sur ce que la transition signifie et la façon de procéder.

Comme beaucoup des bouleversements que nous avons enclenchés sont irréversibles, et comme nous n’avons jusqu’à présent cessé de procrastiner, on ne peut pas, on ne peut plus se louper.

L’efficacité économique2 de nos actions est et sera donc primordiale –attention cependant à ne pas confondre efficacité dans le monde réel, c’est d’elle qu’il s’agit, et efficacité dans le monde de "l’Économiste"3.

 

Retour à la table à Vegas.

Notre favori, vous aurez deviné lequel, est dans un bad run.

Il encaisse les coups. Son adversaire, Tyler, est assis à sa gauche : il a donc la position et réponse à tout. Au début, c’était "le changement climatique n’existe pas" ; ensuite et maintenant, c’est plutôt "ce n’est pas si grave, il y a tellement d’autres problèmes plus importants... arrêtez de jouer les Cassandre!", ou encore "voyons, l’Homme est intelligent", " la Technologie va nous sauver", ou plus subtil, "il faut un unique prix mondial du carbone".

Il y a souvent un peu de vrai dans le discours de Tyler, c’est ce qui peut le rendre convaincant, mais toujours beaucoup de simplisme et d’approximations, c’est ce qui le rend dangereux.

Nous sommes maintenant fin 2016. Un coup énorme est en train de se jouer, le pot n’en finit pas de gonfler. Les populistes montent, la fonte des glaces s’accélère, les records de température s’enchaînent : une bonne partie de notre avenir se jouerait-elle en ce moment-même ?

Notre favori réalise qu’il est committed.

Alors, ne voulant pas voir son Histoire inachevée, il prend son courage à deux mains, remet sa faiblesse à demain, et pousse tous ses jetons au milieu : All in !4

 

Le ton solennel n’est pas feint, la transition écologique, c'est véritablement aujourd’hui que ça se joue, demain sera trop tard. Nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer.

Dans la vie comme au poker, c’est en général bien d’avoir un ou plusieurs "temps d’avance". Ca a déjà été dit, concernant la transition écologique, on part avec plusieurs "temps de retard".

Son succès n’en sera que plus beau. Let's gamble now!5

1 : C’est bien cela l’alternative à une réduction non volontaire de notre empreinte écologique.

2 : d’après Maurice Allais notamment, être libéral, c’est être soucieux de l’efficacité économique.

3 : « Économiste » au sens d’Antonin Pottier dans « Comment les économistes réchauffent le climat ? », personne dont on pourrait dire qu’elle est dogmatique et prône des solutions automatiques indépendantes du sujet d’étude.

4 : comprendre ici "mettre toutes les chances de notre côté" ; par exemple, respecter (voire faire mieux que) le budget carbone que l’on se fixe. La métaphore a ses limites…

5 : par exemple : en respectant le budget carbone de 1000 Mds de tonne de CO2 à utiliser d’ici 2100 (en gros), on a 2 chances sur 3 de ne pas dépasser les 2°C de hausse de la température moyenne.

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Je m’appelle Guillaume. Pour en savoir plus sur moi, c'est là que ça se passe! J’ai longtemps hésité avant de me lancer dans l’aventure...

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